31 mars 2008

2 nominations aux Molières pour JFDM

Les nominations pour les Molières 2008 ont été annoncées aujourd'hui.
Juste la fin du monde est nominé à 2 reprises dans les catégories Théâtre Public et Meilleur acteur 2nd rôle (Laurent).
Juste la fin du monde version Berreur est également nommé dans la catégorie Compagnie.
En ce qui concerne la lumière, on est très content de voir nominé Eric Soyer qui fait depuis des années un travail magnifique chez Joël Pommerat.
Félicitations également aux potes de la Comédie de Valence avec qui nous nous retrouvons en lice pour le molière Théâtre Public, catégorie dans laquelle nous pouvons craindre les présences de Bondy et Braunschweig...
Attention aux confusions en ce qui concerne les 2 versions de Juste la fin du monde présentes sur scène cette saison, merci quand même à ceux qui m'ont envoyé des textos "bravo pour les 3 nominations !" : Raskine 2 / Berreur 1.
Notons également que Norah Krief, l'excellente comédienne du Roi Lear de Sivadier, est nommée en Meilleure actrice 2nd rôle, et qu'il est quand même curieux que ce spectacle n'apparaisse dans aucune autre catégorie...

Voici le détail des nominations :

THEATRE PUBLIC

. "Hop là, nous vivons !" de Ernst Toller, mise en scène Christophe Perton. "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, m.e.s. Michel Raskine. "La seconde surprise de l'amour" de Marivaux, m.e.s. Luc Bondy. "Les trois soeurs" de Tchékhov, m.e.s. Stéphane Braunschweig

COMPAGNIES

. "Le cirque invisible" de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée(Cie Le cirque de l'invisible). "Les fourberies de Scapin" de Molière, m.e.s. Emilie Valantin (Théâtre du Fust-Montélimar). "Je tremble" de Joël Pommerat. "Juste la fin du monde" de Lagarce, m.e.s. Francois Berreur(Cie Les Intempestifs). "Meilleurs souvenirs de Grado" de Franz Xaver Lroetz, m.e.s. Benoît Lambert (Théâtre de la tentative). "Le mendiant ou la mort de Zand" de Youri Olecha, m.e.s. Bernard Sobel (Cie Bernard Sobel). La petite Catherine de Heilbronn" de Kleist, m.e.s. André Engel(Le vengeur masqué)

THEATRE PRIVE

. "Les belles-soeurs". "Good Canary". "Les riches reprennent confiance". "La vie devant soi"

THEATRE MUSICAL

. "Cabaret". "L'enfer" de Gabor Rassov, m.e.s. Pierre Pradinas. "Le roi lion". "Souingue ! Souingue !" de Laurent Pelly

ADAPTATEUR

. Pierre Deshusses pour "La petite Catherine de Heilbronn". Xavier Jaillard pour "La vie devant soi". Dominique Laure Miermont et Lukas Hemleb pour "La Marquise d'O". Lulu et Michael Sadler pour "Good Canary"

METTEUR EN SCENE

. Luc Bondy pour "La seconde surprise de l'amour". Alain Françon pour "L'hôtel du libre-échange". Didier Long pour "La vie devant soi". John Malkovich pour "Good Canary"

REVELATION THEATRALE

. Sarah Biasini dans "L'antichambre". Thibaut Corrion dans "Le Cid". Raphaëline Goupilleau dans "Une souris verte". Clotilde Hesme dans "La seconde surprise de l'amour". Julie-Marie Parmentier dans "La petite Catherine de Heilbronn". Amen Saïdi dans "La vie devant soi"

DECORATEUR/SCENOGRAPHE

. Catherine Bluwal pour "L'antichambre". Karl-ernst Herrmann pour "La seconde surprise de l'amour". Pierre-Francois Limbosch pour "Good Canary". Nicky Rieti pour "La petite Catherine de Heilbronn"

CREATEUR COSTUMES

. Moidele Bickel pour "La seconde surprise de l'amour". Pascale Bordet pour "Victor ou les enfants au pouvoir". Patrice Cauchetier pour "L'hôtel du libre-échange". Florence Sadaune pour "Le Cid". Julie Taymor pour "Le roi lion"

CREATEUR LUMIERES

. Christophe Grelié pour "Good Canary". Donald Holder pour "Le roi lion". Joël Hourbeigt pour "Homme sans but". Eric Soyer pour "Je tremble"

SPECTACLE SEUL(E) EN SCENE

. Jacques Bonnaffé dans "L'oral et hardi". Christophe Malavoy dans "Gary/Ajar". Eric Métayer dans "Un monde fou". Laurent Poitrenaux dans "Ebauche d'un portrait"

COMEDIEN

. Clovis Cornillac dans "L'hôtel du libre-échange". Jacques Frantz dans "Les riches reprennent confiance". Michel Galabru dans "Les chaussettes - opus 124". Jérôme Kircher dans "La petite Catherine de Heilbronn"

COMEDIENNE

. Myriam Boyer dans "La vie devant soi". Marina Hands dans "Le partage de midi". Cristiana Reali dans "Good Canary". Dominique Reymond dans "Le pélican"

COMEDIEN DANS UN SECOND ROLE

. Didier Brice dans "Les forains". Jean-Pierre Malo dans "En toute confiance". Gilles Privat dans "L'hôtel du libre-échange". Laurent Stocker dans "Juste la fin du monde"

COMEDIENNE SECOND ROLE

. Valérie Bonneton dans "Le dieu du carnage". Sabine Haudepin dans "Les belles-soeurs". Norah Krief dans "Le roi Lear". Bulle Ogier dans "Homme sans but"

AUTEUR

. Jean-Claude Brisville, "L'antichambre". Roland Dubillard, "Les diablogues". Joël Pommerat, "Je tremble". Stephan Wojtowicz, "Les forains"

JEUNE PUBLIC

. "L'hiver 4 chiens mordent mes pieds et mes mains", Philippe Dorin/Sylviane Fortuny. "Nosferatu", Denis Athimon/Julien Mellano. "Petit Pierre", Suzanne Lebeau/Maud Hufnagel. "Seule dans ma peau d'âne", Estelle Savasta


Ceci dit, on sait d'ores ét déjà que les Molières, c'est chiant.
(j'en ai parlé ici en 2007, et ici en 2005)
Mais ça l'est tout de suite moins quand on est concerné !

25 mars 2008

Belle poitrine, n'est-ce pas ?

Toujours aussi élégant, notre président qui n'arrive pas à regarder les gens dans les yeux !...

Réseau Social

Pour ceux qui douteraient (on serait tenté de dire à raison) de la réelle utilité de Facebook, je ne resiste pas à la tentation de vous mettre quelques exemples des (trop) nombreux groupes auxquels je suis inscrit.
Cette liste ne montre malheureusement que les plus récents, c'est fort dommage parceque c'est vraiment intéressant. Mais en même temps c'est un copié-collé de la liste visible sur mon profil Facebook, qui, pour les derniers réfractaires, est maintenant disponible en français-mal traduit-petit nègre.
(Ceux qui trouvent que ce post, c'est du remplissage, tant pis)


Je ne supporte pas que les gens regarde la TV déformée sur leur ecran 16/9
Je persiste à dire que Nikos prend des stupéfiants
Donnez-lui ses mille colombes! Qu'elle se taise!
"ceux qui aiment regarder GULLI ronfler..."
Contre les bouchers qui parlent à leurs interlocuteurs à la 3ème personne
Pas de bras, pas de tecktonik
Je m'arrange pour faire un compte rond quand je fais le plein d'essence
pour que les bonnasses du 1er rang des émissions de variété disparaissent!!
Comité de défense des contre soirées dans les cuisines
Non à la "bise qui ne fait pas de buit " ou joue à joue passif !!!
Ligue des Procrastinateurs Anonymes
Ligue anti-Scénic au premier enfant
Pour l'interdiction des cols de polos relevés.
Je préfère mourir de soif que boire de l'Hépar
Tu ne reponds jamais aux appels privés sur ton telephone!!
génération CLUB DOROTHEE
Groupe des admirateurs du plan-séquence final de "Faites entrer l'accusé"
Contre les connards qui sont scotchés sur la file du milieu sur l'autoroute
je me tape souvent des fous rires tout(e) seul(e) en repensant à un truc
Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé
J'ai tout le temps FAIM
Moi aussi j'ai envie de dire à sarko: "casse toi pauv' con" !!!
I'm a 1978 baby!!
Chuck Norris ne porte pas de montre. Il décide de l'heure qu'il est.
Mon Président est un beauf
Comité : Je parle anglais quand jsuis bourré !!!!!!!!!!!!!
Quand t'étais petit tu lisais que Tom-Tom et Nana dans 'J'aime lire'

Minijul, très "corporate"...

...vous signale qu'à partir de demain soir se joue au Point du Jour le nouveau spectacle de Michel Raskine, autour de l'oeuvre et du personnage de Jean-Jacques Rousseau, avec Marief Guitier et Bertrand Fayolle.
Pour info, je serai à la première (d'où la réaction de Michel : "ça m'étonne pas de toi"... que je ne sais pas comment interpréter !)

-> Infos et résas sur le site du Point du Jour.


Sachez également que c'est demain, le 26 mars, que sera dévoilée et ouverte à la vente la programmation des Nuits de Fourvière 2008. Le site des Nuits, qui annonce d'ores et déjà une date avec Leonard Cohen sera apparement mis à jour vers midi.
Notons au passage que l'exécrable Baràtapas, non content de détruire le mobilier du ministère de la culture, fait son retour aux NDF avec un spectacle cette année "délocalisé" à 10 bornes de Lyon ceci sans doute afin de ne pas l'entendre hurler sur ses collaborateurs.

Des pronostics ou des envies pour cet été à Fourvière ?... Moi c'est pas compliqué, je veux Mika en bonne santé, les Rolling Stones, Erika Badu (son dernier album est terrible, j'en parlerai peut être plus longuement), les White Stripes, Barbra Streisand avec apparition exceptionnelle d'Aznavour et Michael Jackson pour des duos inédits. Si Mr Delorme passe par ce blog, il a 22 heures pour boucler tout ça...

Le Clip de la semaine



Kadhal Azhivathilai - Clinton Magalo

En hommage à Filip, fan hysterique de ce clip, qui bien qu'interminable, reste assez fascinant (le clip, pas Filip)...

22 mars 2008

Ressemblance

Pour ceux qui ont vu les Shrek, juste une image anecdotique vue sur le blog d'un lecteur : Toute ressemblance n'est que pur hasard !!

21 mars 2008

JFDM : Charlotte Lipinska (Têtu)

La blogosphère gay a recement été mise en ébullition par la nouvelle couverture de Têtu représentant M.Pokora torse nu : "je ne suis plus célibataire".
Evidement, M.Pokora ne dit pas qu'il est gay, il a une copine. Bon, on va rien dire mais tout le monde sait que M.Pokora est gay, mais aucune importance de toute façon tout le monde s'en fout.
Ce numéro de Têtu comporte surtout une critique de Juste la fin du monde, et s'ajoute ainsi à la remarquable revue de presse de ce spectacle, dont tous les scans figurent sur la page d'accueil du Théâtre du Point du jour.


19 mars 2008

Mathieu chante


France 2 a diffusé dès les vacances de février la série Chante!
Etrange objet réalisant une inatendue synthèse entre 2be3 - Pour être libres, Studio Sud et High Shool Musical , cette série française centrée autour de la chanteuse Priscilla au son des titres de son nouvel album n'aurait aucun intéret si elle ne comptait pas dans son casting notre ami Mathieu, que certains d'entre vous ont vu sur scène interpreter Gary dans Shopping & Fucking...

Mathieu Besnier et François Rabette dans Shopping & Fucking - M.Ravenhill/S.Delétang
On m'enlèvera pas de l'idée que le singe il a la classe

Mathieu interprète ici Alex, sondier à la radio Cap 108, petit ami de Tina, l'histoire est un peu compliquée, vous pouvez si vous le souhaiter regarder la série dans KD2A, où lire les résumés sur Internet, ou pas.
Sur le site officiel de la série, la production a mis en ligne des rushes un peu longs curieusement appelés bêtisier.
Je vous invite à vous rendre sur ce site en flash, à cliquer sur Vidéos puis sur Betisier n°1, puis sur chapitre 3. Vous aurez droit à un cours de baiser de cinéma en champ/contre-champ avec Mathieu !

En ce qui me concerne j'ai un peu parcouru les forums de fans, et beaucoup pensent qu'Alex ferait un chouette petit ami pour Tina, parcequ'il est entre autres très attentionné.

On trouve aussi des extraits ainsi que le générique sur Dailymotion, mais les fans de Prissou (c'est comme ça qu'ils l'appellent), plutôt exclusifs, ne mettent que les plans la concernant, donc on voit pas beaucoup Mathieu.

17 mars 2008

Girandoles

Stephanie, la scénographe de Juste la fin du monde m'a envoyé quelques photos de répétitions.
J'ai bien évidement décidé de vous en montrer une de moi, car on est jamais mieux servi que par soi-même.
Me voici donc posant fièrement et furtivement durant un service de règlage, au cœur du Théâtre Français, dans la lumière d'un Vari*Lite, au beau milieu d'une constellation de girandoles, l'appellation locale des lustres de la salle que j'ai mis quinze jours à retenir.
On aime beaucoup le doux faisceau qui vient subtilement caresser mon gros bide.
Merci Steph pour cette photo et les autres que je ne peux pas trop montrer pour l'instant car certains lecteurs n'ont pas encore vu le spectacle !

15 mars 2008

YouTube en meilleure qualité

Lu sur MacGé :

YouTube propose une nouvelle option pour regarder ses vidéos dans une meilleure résolution que le 320x240 qui prévalait jusque-là.

Tous les films n'en profitent pas, il faudra qu'à l'origine ils aient été envoyés sur le site dans une qualité elle-même de bonne facture. YouTube impose aujourd'hui comme limite aux fichiers transférés une taille assez généreuse de 1 Go et une durée de 10 mn.

Le réglage de lecture, par défaut, en "haute" qualité est à aller chercher dans ses informations de compte : Mon compte > Compte > Qualité de lecture de la vidéo.

JFDM : Frederic Ferney (Le Point)

Cliquez ici pour lire l'article

14 mars 2008

JFDM : Laure Adler (France Inter)

L'Emission Studio Théâtre animée par Laure Adler sur France Inter et diffusée samedi 15 mars à 18h10 recevra Michel accompagné de Laurent Stocker et Muriel Mayette.
Pour ceux qui sont du coin, sachez qu'il y aura aussi Christophe Perton pour parler du spectacle Hop là nous vivons.

13 mars 2008

JFDM : encore et encore...

Voici les liens vers des articles parus hier ou aujourd'hui :

Le nouvel obs

L'Express


Le site Webthea

Les scans d'autres critiques sont sur le site du Point du Jour (Le Monde, Libé, Les Inrocks, Télérama...)

Une belle histoire

Il y a quelques semaines, un appel de JB m'a reveillé en pleine nuit pour m'annoncer une des nouvelles les plus heureuses de ces derniers mois.
Il était certes un peu émeché, et moi un peu endormi, mais j'ai très bien compris ce qu'il me hurlait au téléphone : "Julien, tu me croiras jamais, j'ai retrouvé chouchou !".

Ceux qui suivent ce blog depuis quelques années savent de quoi on parle, là.
Du serieux, du lourd.

Chouchou, c'était le surnom donné à Fanfan, la patronne du Fan-Club, la petite boite karaoké un peu désuete que nous aimions tant à Perrache. Pour l'histoire, c'est Guillaume qui nous avait fait découvrir cet endroit, à l'époque à deux pas de chez nous, vers la rue Mazard, autant vous dire que tout celà ne nous rajeunit pas.
Vous avez été nombreux à suivre dans ces lignes des comptes rendus extraordinaires de ces soirées hors du temps passées là-bas, dans ce temple des années 80 et un peu 90, ou se reflettaient dans les banquettes en sky les images des clips kitch délivrés à l'infini par des lecteurs de Laserdiscs fatiqués.
Tout nus et tout bronzés, Dieu m'a donné la foi, la java de Broadway, l'Envie, mais aussi Total Eclipse of the heart ou encore Baby one more time jusqu'à It's not unusual, tous les standards de cet art majeur qu'est le karaoké, nous les maitrisions sur le bout des doigts, dans une joie simple et vraie, arrosée de vodka coca un peu chères mais tant pis.
Comme toutes les parenthèses heureuses de nos vies que l'on devine malgré tout bien trop tôt éphemères, l'âge d'or "chouchou" a pris fin brutalement le soir ou Guillaume nous a appris que pour la première fois il n'avait pas pu rentrer au Fan-Club puisque l'établissement s'était transformé, sans doute pour mieux s'adapter à la clientèle de Perrache, en ce qu'on appella alors pudiquement pour nous ménager, un bar à hotesses.
Il nous fallu, et ce n'était pas évident, porter le deuil de cette époque insouciante ou l'on pouvait, sur un coup de tête ou de façon complètement préparée, aller pousser la chansonette dans un karaoké à taille humaine ou l'on pouvait sevir sur une bonne quinzaine de titres dans la soirée.
Le temps a passé.
Nos habitudes ont changé.
Certes, les blind tests du Sirius ont apporté d'autres éxperiences nouvelles mais, sans que ce soit forcement élevé à un niveau de conscience, Chouchou et son exigu club nous manquait beaucoup.
Les années passant, tout celà n'était qu'un lointain souvenir auquel on ne pensait presque plus, ou seulement lors de soirées vraiment nazes ou l'on pouvait se surprendre à soupirer, la visage levé vers les étoiles et les yeux mi-clos, en se disant que, quelque part, c'était mieux avant.

Mais un soir de février, JB et Lilian ont décidé de se bourrer la gueule, et c'etait là une sage décision. Ils se sont retrouvés à errer sur les quais de St Jean, là ou on ne va jamais, entre l'Alibi et la Grange aux boucs, le fief des commerciaux à blazers croisés + boutons dorés en chasse de jeunettes. Cette partie de Lyon, on la connait mal, toute cette enfilade de clubs estampillés "hetero-beauf" comme on le dit trop souvent de façon condescendante, nous ne la maitrisons pas, elle nous effraie presque.
Il fallait être dans cet état si particulier, ou la curiosité est pour un rien titillée car teintée d'inconscience, pour flâner sur ce trottoir à la recherche de je ne sais quoi.
Mais ce soir là, JB avait rendez vous avec le destin, rendez vous avec la vie.
Lionel, le mari de Fanfan, se tenait là, devant un établissement orné de la fameuse enseigne lumineuse karaoke avec le perroquet Pioneer, vestige des années 90.
Lionel et JB se sont reconnus. JB fut alors accueilli comme un roi dans le nouveau chouchou, reçu par une Fanfan radieuse qui, et c'est bien là le plus touchant, se souvenait encore de nous.
"Ah, c'est toi qui chantait tout le temps Tout nus et tout bronzés !..."

Récement rentré de Paris, l'un de mes buts était alors de découvrir cet endroit de rêve.
Hier soir, JB Lilian et moi même nous y sommes rendus. C'était prévu de longue date et l'excitation mélée au tract me rendait tremblant et impatient.

L'un des inombrables écrans, sous l'une des inombrables voutes. En arrière plan, une inatendue composition florale...


J'ai finalement découvert la caverne d'Ali Baba.
Hallucinant !
C'est immense ! le Fan Club fois 10 ! des banquettes à perte de vue, des écrans en veux tu en voilà, 2 bars, 1 régie karaoke entièrement informatisée, une estrade avec 3 micros et leurs pieds, une incroyable cabine fumoir, une plethore de verres, de pichets, un bar extremement bien équipé, moult piliers et voutes... et personne.

l'incroyable cabine-fumoir, endroit d'ores et déjà privilegié pour les conciliabules

Nous étions, perdus dans ce dédale, en tout et pour tout 5 clients, nous 3 et 2 hotesses de l'air de passage.
Au bout de quelques minutes, d'autres clients sont arrivés mais en tout on devait être une vingtaine à tout casser.
Et c'est là que c'est genial.
Un immense club karaoke rien que pour nous ! une dizaine de titres en moins de 3 heures !
Miracle que tout celà me direz vous, et je ne peux qu'y souscrire.
Voilà le genre d'évenement qui peut nous faire penser que quelque part une insaisissable force contrôle tout celà.

A la fin de la soirée, j'ai pu chanter, en solo, Nous nous reverrons un jour ou l'autre, une chanson d'Aznavour que Fanfan a trouvé "tres belle".

Nous reviendrons chez Chouchou, c'est promis.



...Le hasard souvent fait bien les choses
surtout si on peut l'aider un peu
une étoile passe, et je fais un voeu
nous nous reverrons un jour ou l'autre, si Dieu le veut...

Merci Lilian pour la belle photo !-)


12 mars 2008

Le Clip de la semaine

Christophe Willem - Double Je (Live aux Victoires de la musique 08)

Tout pourrait être grotesque : la tenue, la choregraphie, les arrangements orientaux, les choristes... Pourtant, on en redemande.
Pour les lyonnais, sachez que Christophe sera en concert à la halle le 8 avril.

JFDM : à suivre

Je ne les ai pas encore sous le coude mais aujourd'hui sont également parus de beaux articles dans l'Express Style, le Nouvel Obs et le Figaroscope.

JFDM : des vraies photos

Les photos de Brigitte Enguerand sont consultables sur le site de l'agence.
Attention elles ne sont visibles que dans le cas d'une visite d'essai de 3 heures, l'accès aux photos non protégées à destination des professionnels étant bien évidement payant.
3 heures, celà permet en plus de voir de "vraies" photos de plein d'autres spectacles...

Pour cela cliquez sur ce lien, puis sur le lien "abonnez vous" et choisissez l'option "faire un essai".
Ensuite vous avez accès à toute la collection, pour trouver l'album JFDM, faites une recherche Raskine dans la colonne Metteur en scène.

JFDM :Fabienne Pascaud (Télérama)

Voici le copié-collé de la critique parue dans Télérama cette semaine :


La vie, la mort, Lagarce

Dans l'Evangile selon saint Luc, le retour de l'enfant prodigue se passe bien. Pas chez Jean-Luc Lagarce (1957-1995). Chez Luc (15, 11-32), le père tue le veau gras pour fêter la réapparition du fils amaigri ; chez Jean-Luc (Juste la fin du monde, 1990), la mère demande froidement son âge à son aîné atteint du sida - et qui était justement venu annoncer sa mort prochaine - un long et lent dimanche provincial dans la maison de son enfance.

Nul doute que le fils, très érudit, d'ouvriers protestants des usines Peugeot ait connu le texte évangélique. Mais les enfants prodigues qui hantent son oeuvre à lui y reviennent courageusement annoncer leur fin programmée, ne trouvent aucune miséricorde. On voudrait croire que c'est parce qu'ils ne s'excusent pas, comme chez l'évangéliste, n'expriment ni regret ni pardon. On n'en est pas sûr. Alors ils repartent, silencieux, le plus souvent sans avoir rien avoué de la mort qui guette. Avec juste l'envie de crier. Mais ils ne crieront pas non plus.
De Luc à Jean-Luc, tout un monde, foi à part. Toute une écrasante solitude. Le père aimant et joyeux qui ne songe qu'à tuer le veau gras a été remplacé par une mère lointaine, à force peut-être de déceptions. Là-bas, on s'embrasse, on chante, on danse. Ici, on se dispute ou on se tait. Et on s'en va. Seul point commun : la figure du frère. Qui râle chez Luc parce qu'on n'a jamais fait la fête pour lui alors qu'il est resté fidèle à la famille ; qui râle chez Jean-Luc parce qu'il vit mal, obsédé par l'ombre de l'aîné absent, par les responsabilités qu'il lui a laissées.
Pourquoi le magnifique spectacle mis en scène par Michel Raskine à la Comédie-Française bouleverse-t-il tant ? Laisse-t-il tant d'interrogations et d'apaisement ? A cause de l'écriture même. Comédien, metteur en scène, chef de troupe, auteur dramatique, Jean-Luc Lagarce a passé - et jusqu'au bout - sa vie trop brève à écrire : des pièces (vingt-cinq), des récits, des essais, un livret d'opéra et un copieux journal de 1977 à 1995 (1). Par la force de ses phrases lancinantes, répétitives (comme la musique du même nom), qui quêtent sans fin le mot juste, la pensée exacte, le sentiment vrai, il nous met face à l'essence de nous-mêmes. Peu importe alors que nous ne retournions pas dans nos familles annoncer notre décès futur pour cause de sida : c'est le poids non dit de toutes les familles, les frustrations encaissées, les manques d'amour affichés, les abandons, les absences, les silences et secrets mortifères de toute parentèle que Lagarce met doucement en scène et donne les moyens d'affronter. Son théâtre est davantage celui d'un nouvelliste qui conte que d'un dramaturge qui orchestre les crises. Ici, pas de coup de théâtre. Rien que la vie, la mort qui s'approche et le verbe pour l'apprivoiser. Mais le théâtre n'est-il pas aussi ce moment ultime à devancer, à partager ensemble pour mieux l'exorciser ? Dans la lignée des grands classiques, Lagarce a compris que la scène n'est jamais qu'affaire de mort, que manière de flirter avec cette énigme.

Michel Raskine, pour mieux nous plonger dans le texte, a changé le dispositif habituel : la scène avance vers le public pour mieux l'embrasser. Et sur le plateau, entre des chaises qui portent leurs noms - pour signifier simplement combien le texte nous est proche ? -, les comédiens ont admirablement trouvé le ton de cette chronique familiale avortée. Pas d'emphase, juste de l'exaspération, de l'ironie et un art infini de l'écoute. Le verbe à la fois prosaïque et incantatoire de Lagarce ne transparaît que davantage dans cette pudeur, cette économie de moyens affichée. Pierre Louis-Calixte, Laurent Stocker, Julie Sicard, Catherine Ferran, Elsa Lepoivre sont éblouissants de détresse et d'humour. Ils donnent à entendre une nouvelle et terrible parabole. D'aujourd'hui.

Fabienne Pascaud, article paru dans Télérama n°3035.

11 mars 2008

JFDM : Patrick Sourd (Les Inrocks)

Le site du Point du jour vient de mettre en ligne le scan de l'article élogieux paru dans les Inrocks cette semaine.
A suivre demain : l'article dans Télérama.

JFDM : ça cause sur les blogs...

On commence à voir apparaitre des posts sur des blogs ici ou là au sujet du spectacle.
Chez Lilian, qui a fait plutot court, et aussi sur le site Le Courant.

En ce qui concerne la presse, le site du point du jour a mis en ligne les scans des articles.
cliquez ici pour Le Monde, ici pour Libé.

Hommage


Quand après une création il s'agit de retrouver une vie normale, le passage par la case 13h de Pernaut est indispensable. Comme vous le savez, le 13h de TF1 est un de mes principaux séquelles de fascination/répulsion.
Et bien aujourd'hui je suis bien tombé.
cela fait 30 ans jour pour jour que Claude François a entrepris de bricoler dans sa salle de bain et cela méritait bien un chapelet de reportages sans intérêt durant les 25 dernières minutes de l'édition qui en compte en tout une grosse trentaine.
Les fans vieillissantes, les pèlerinages au moulin, la tombe avec les tonnes de fleurs, le business, les sosies chorégraphiques...
Tout celà m'a rappelé une vieille chronique de Guy Carlier, et du coup je me dis que le plus simple pour honorer ensemble la mémoire de Cloclo est de retranscrire ces quelques paragraphes issus d'un de mes livres de chevet :

G.Carlier, Avril 98 :

Dans l’émission de Mireille Dumas consacrée aux fans de Cloclo dans le village ou l’idole est entérée, on a entendu un habitant du lieu affirmer, je cite « oh ! ici, à Dannemois, y avait 500 habitants, mais depuis que Claude François est mort, la population a au moins été doublée par dix… »

On a appris également lors de cette émission que Claude François était un malade des notes de service, puisqu’il en dictait non seulement à ses collaborateurs, mais également à sa famille… Par exemple : « note de service à ma mère, je vous informe que dimanche prochain nous serons 12 à déjeuner, merci de prévoir l’intendance en conséquence… » Son ancienne secrétaire a même lu une note de service destinée au jardinier de son moulin de Dannemois. Note au jardinier : « j’ai constaté que le trou dans la pelouse fait dimanche dernier par Michel Sardou en jouant au golf n’est toujours pas rebouché. Merci de faire au mieux, et quand je dis au mieux, c’est immédiatement… »

Une autre note de service, toujours aussi authentique, de Claude François à Guy Floriant, son ex-directeur artistique, dont voici le suc : « C’est la dernière fois de ma vie que je te demande de me donner les cassettes rembobinées à leur début. La prochaine fois que tu me donneras une cassette non rembobinée, je prendrai une sanction terrible… Cette sanction là te paraîtra énorme, car ce n’est pas la faute de ce jour là que je sanctionnerai, mais l’accumulation de toutes les fautes précédentes, de toutes ces fois où tu m’as donné des cassettes non rembobines… Donc rappelle-toi bien : ne me donne plus jamais une cassette non rembobinée, c’est la dernière fois de ma vie que je te le dis… »

C’est terrifiant, non ?

Moi, je trouve que ces notes de service, ça donne, si je puis m’exprimer ainsi, « un nouvel éclairage » sur sa mort, car on l’imagine dans sa baignoire, excédé par l’applique électrique de travers : « Oh : putain, à l’électricien, je vais lui coller une de ces notes de service… Monsieur l’électricien, c’est la dernière fois de ma vie que je vous demande de redresser cette applique… » Et du coup, c’est la dernière fois de sa vie qu’il a fait une note de service.

Comme disait Confucius : « Quand on est con, on meurt comme un con… »


G.Carlier, 10 ans de télé ! - Ed. Hors Collection.

10 mars 2008

Filip et Lio : la tempète dans un verre d'eau


Filip, mon meilleur ami de la vie, tient un blog qui, malgré ses efforts, ne compte pas beaucoup de visites et souffre de ne pouvoir recevoir de commentaires que de membres inscrits sur MySpace.
Afin de doper l'audience de son site, Filip a tenté de me provoquer en portant aux nues, d'une façon aussi soudaine qu'incompréhensible, la chanteuse Lio.
Vous me connaissez, j'ai laissé un commentaire précisant ce que j'en pensais.
Il n'en a pas fallu vraiment plus pour que Filip lance sur le net une véritable cabale contre moi-même avec la parution d'un post-manifeste "soutenons Lio contre l'injuste Minijul".
En découvrant cette nouvelle provocation que j'imaginais essentiellement animée par la rancœur suite à l'oubli de l'évocation de son anniversaire (le 2 mars) sur ce blog, je decidais de laisser cette fois un commentaire très court pour lui clouer le bec.
Et ça a marché.
Depuis il dit "faire table rase des conflits pro et anti-Lio".

Evidement, il avait oublié le détail important : Lio, tout le monde s'en branle !

Filip, je t'adore, tu es mon ami sans qui ma vie ne serait pas ce qu'elle est, et cette ultime provocation est à prendre comme une déclaration d'amour fraternel.
Bon anniversaire en retard !

JFDM : la première critique sur un blog

Trouvé hier sur le net par Michel : voici le lien.

JFDM : Gérard Lefort (Libération)

Et voici une nouvelle critique de Juste la fin du monde parue ce matin dans Libé.

Ce que Lagarce veut dire
Théâtre. Le dramaturge entre au répertoire de la Comédie- Française avec une pièce moderne, déjà classique.


Juste la fin du monde est un texte sur la grammaire. Accords, conjugaison… Sur la langue française et ses folles aventures : logiques aberrantes, exceptions formidables, règles qui ne sont des règles que pour nous taper sur les doigts. Juste la fin du monde est une pièce de théâtre qui vient de rentrer au répertoire du Français. Et c’est naturel quoique considérable, puisque Jean-Luc Lagarce est un moderne classique. Lorsqu’en 1990 il écrit Juste la fin du monde, Lagarce sait que le sien est sur le point de disparaître, qu’il va tantôt mourir du sida. Ce que je veux dire, ce qu’il voulait dire, ce que nous dirions, c’est que cette histoire intime est forcément la nôtre puisque la camarde nous guette, au bras de laquelle, un soir ou l’autre, comme Lagarce l’écrit, nous irons faire les fringants dans une rue mal éclairée, avant de se dissiper.

Accords toujours imparfaits, conjugaisons irrégulières, futur systématiquement antérieur, passé jamais simple pour ce jeune homme, c’est lui, c’est Louis, qui sur le tard avant qu’il ne soit trop tard, revient à sa famille, «comme on ose bouger parfois, à peine, devant un danger», malgré tout, la peur, prenant ce risque, malgré tout, de «revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage, pour annoncer, dire, seulement dire, ma mort prochaine et irrémédiable, l’annoncer moi-même, en être l’unique messager».

A l’attendre, l’espérer, le guetter, régler des comptes et en ouvrir d’autres, les membres de la famille, plus quadrature que cercle, sont assis sur des chaises d’école : la mère sans prénom (on dit : ta, notre, votre, leur mère, surtout pas maman) ; Antoine, le frère cadet en jeune idiot ; la petite sœur Suzanne agitée ; et la femme du frère, Catherine, pièce rapportée à la scène, dont il n’est pas question qu’elle soit une belle-sœur. D’un abord aussi transparent que ses enfants invisibles. Des neveux ? Des filleuls ? Comment dit-on déjà ?

Punaise. «Ce que je veux dire», ce que Louis voudrait dire sans jamais trouver le mot juste ni le juste milieu, c’est qu’il les aime, bêtement et réciproquement, mais que cette affection indicible au risque sinon d’être ridicule ou de se foutre sur la gueule quand on joint le geste à la parole («Ne me touche pas !»), est à la fois une comédie bourgeoise (Feydeau rôde car Lagarce peut être punaise) et une tragédie ancienne, la tragédie d’un abandon qui date de bien avant notre naissance. Tout ceci s’est écrit, se lit (1) s’écoute et se dit, dans une langue sophistiquée, un travail au sens d’une torture (on sent flotter dans les cintres la nuée des ratures et le brouillard des mots inutiles), une langue du coup liquéfiée qui ne peut pas se déclamer. Comment faire ?

La mise en scène de Michel Raskine fait bien, qui a la bonne idée d’être modeste (à l’exception vénielle d’un final inutilement spectaculaire), le décor de Stéphanie Mathieu, débroussaillé, cite la désolation plus qu’il ne l’illustre : des chaises, un débarras sous housse plastique, une guirlande lumineuse de fin de bal musette.

Chargés de prêter leurs corps, les acteurs sont eux aussi volatiles, en conjugaison, actifs, passifs, suivant les voix, les modes, les temps, les personnes. S’arrangeant entre eux sous nos yeux, ils sont de mieux en mieux chacun pour soi, de plus en plus justes quand ils font chorus, même celle à qui a échu le rôle pénible de la braillarde, la petite sœur gouailleuse (Julie Sicard) et qui finit dans le murmure. Laurent Stocker (Antoine) nous met les larmes aux yeux lorsqu’il a enfin son mot à dire, Elsa Lepoivre (Catherine) nous fait sourire, à distance d’une affaire qui n’est pas la sienne. Pierre Louis-Calixte (Louis) en héros de son formidable malheur nous exaspère et nous séduit. Tous excellents et équanimes, il est vrai comme coordonnés dans leurs discordances, le foutoir de leurs sentiments, par la sensationnelle Catherine Ferran, la mère, qui règne sur eux tous, et pas seulement quand le jeu veut qu’elle s’assoit dans la salle, au deuxième rang pour les observer. La mère Ferran, impériale sans accabler de son empire.

Destin. C’est une pièce qui fait du chagrin et pique les yeux mais qui, bien que sortie de la nuit, ouvre sur une plage ensoleillée. Le jeudi 9 janvier 1986 dans son journal, Lagarce écrit : «Etrange mélancolie, oui. Pas de désespoir intempestif incontrôlé, non, seulement mélancolique, solitaire.» Autant dire que la mort annoncée n’est pas tant une fatalité subie qu’un destin. «Il meurt» comme on dit «il pleut».

Après avoir vu sa famille, sans rien leur dire, sur le chemin du retour, Louis s’avance sur un prolongement de la scène qui est comme un plongeoir au-dessus d’une piscine vide et parle ainsi face au public : «Ce que je pense. C’est que je devrais pousser un grand et beau cri, un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée, que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir, hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l’ai pas fait.» C’est cela que Jean-Luc Lagarce voulait dire.

(1) Texte publié aux éditions Les solitaires intempestifs.

G.Lefort.
Article paru dans Libération du 10 mars 2008.

Copié collé du site Liberation.fr

8 mars 2008

JFDM : Martine Silber (Le Monde)

montage récupéré sur le site du Théâtre du Point du jour


Voici un copié-collé de la critique parue dans Le Monde de ce soir, à noter que celle-ci apparait à la une, ce qui n'est pas désagréable...
Aujourd'hui est également parue une critique (beaucoup moins positive par contre) dans Le Figaro, par contre impossible de la trouver sur le site. Dès que je met la main dessus, je vous la file. Ceci dit, l'article descend un peu la mise en scène. En attendant, vous pouvez toujours lire l'un des surréalistes articles à charge contre la Comédie Française parus récemment dans le quotidien qui manifestement n'est pas du coté de Muriel Mayette...

Voici la critique parue dans Le Monde de ce soir, apparement eux y sont plutot contents :

Bouleversante fin du monde

l'entrée au répertoire de la Comédie-Française de Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, l'auteur dramatique français contemporain le plus joué en France, mort du sida en 1995, à 38 ans, Michel Raskine a axé sa mise en scène sur... le théâtre. Le résultat est brillant et bouleversant.

Quand Lagarce rédige sa pièce, en trois mois, lors d'une résidence "Médicis hors-les-murs", en 1990, à Berlin, il se sait condamné, à terme. Mais il en a eu l'idée, comme le rappelle Jean-Pierre Thibaudat (Le Roman de Jean-Luc lagarce, éd. Les Solitaires intempestifs), avant de connaître sa séropositivité. Louis (Pierre Louis-Calixte) est revenu dans sa famille, un dimanche, après une longue absence entrecoupée de "petites lettres elliptiques" griffonnées au dos de cartes postales. Il revient parce qu'il va mourir "plus tard, l'année d'après", et qu'il veut prendre congé des siens et leur parler.


L'instantané et la longueur

Un frère trop différent (Antoine, Laurent Stocker), une soeur trop jeune (Suzanne, Julie Sicard) et une belle-soeur (Catherine, Elsa Lepoivre) étrangère à l'enfance passée, pleine de bonne volonté maladroite qui reflète comme un miroir brisé les cassures et les déchirures. Et cette mère (Catherine Ferran) qui ne dit rien pendant longtemps, qui semble même lointaine, décalée, indifférente, qui ne sait même plus l'âge de son fils, et qui pourtant va expliquer, au beau milieu de la pièce, avec clairvoyance, tendresse et distance, l'impossible retour, les impossibles retrouvailles. Et lui, Louis, ne répondra que par un "petit sourire", comme toujours.

A cet argument simple répond une construction complexe. Louis, qui se dérobe et parle à peine lors des scènes familiales, intervient, seul, au cours de longs monologues, comme en contrepoids. Chaque membre de la famille s'adresse à lui une fois par une longue tirade, alors que les autres échanges sont brefs, percutants. Cette architecture qui mêle l'instantané et la longueur, ajoutée à la langue de Lagarce, faite de phrases fluides, mais souvent entrecoupées d'hésitations sur les mots "justes" ou la grammaire, donnent à l'oeuvre sa respiration fragile, entrecoupée, vacillante, que la mise en scène reflète constamment.

Muriel Mayette, l'administratrice du Français, avait demandé au metteur en scène de jouer en "gros plan". La salle Richelieu oublie ses fastes et ses dorures pour laisser place au théâtre et rien d'autre. Le plateau avance jusque dans la salle, créant une proximité avec le public accentuée par l'exigence faite aux spectateurs de jouer leur rôle : leur attention est constamment requise par les comédiens. Le ton est donné d'entrée : la mère attend le public devant une vidéo de Louis, torse nu, et lorsqu'il entre en scène, il enlève l'écran d'un ample geste du bras, claque des doigts, et c'est parti !

Le décor s'apparente à celui d'une répétition : au fond, un rideau rouge ; alignées le long du rideau, des chaises banales portent le nom de l'acteur d'un côté du dossier et celui du personnage de l'autre ; dans un coin, un amoncellement de "vieilleries", sous une guirlande d'ampoules multicolores.

Place aux acteurs : Pierre Louis-Calixte, tantôt gamin, tantôt habité de douleur muette ; Elsa Lepoivre, drôle et fine ; Julie Sicard, exubérante mais peut-être un peu trop stridente ; Catherine Ferran, magnifiquement digne et lointaine, et surtout Laurent Stocker, déchirant face à l'incompréhension de tous. On gardera en mémoire l'un des seuls moments de paix, quand chacun sur une voix chantonne ou siffle le Prélude op.18 n°3 pour orgue de César Franck, qui accompagne la pièce comme un chant funèbre et doux.

Martine Silber - Article paru dans l'édition du 9 mars 2008

7 mars 2008

Train Grandes Vedettes

Ce n'est paut être pas très intéressant mais sachez qu'à l'heure ou j'ecris ces lignes, Maud est dans un train avec Geneviève de Fontenay.
Maud, nous attendons tous en commentaire un compte-rendu de cette incroyable expérience !

Bouleversant

De retour sur Lyon, je dois dire que tout n'est pas facile tous les jours. Je dois reprendre une vie normale ou l'objectif de la journée n'est pas forcement de crouter au Nemour.
Par exemple, ce matin, je n'avais pas le choix, j'ai du faire des grosses courses car avec la vie de patachon (et non pas celle de Patachou, moins fatiguante depuis quelques années) menée ce dernier mois, on peut pas dire que la maison ai été bien tenue puisque Gwen était également toujours en vadrouille soit pour le boulot, soit pour me voir sur Paris.
Tout ça pour dire que ce matin, je me suis fait un gros Carrouf en matinée, comme les vieux qui veulent éviter la foule.

Et pour la première fois de ma vie, j'étais complètement perturbé en faisant mes courses, et ce par la découverte que j'ai fait récement en apprenant l'existance d'un groupe Facebook intitulé "Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé".
Jusqu'à récement je ne voyais qu'une fleche bizarre et plutôt agressive alors qu'on est sencé voir un C majuscule devant un losange rouge et bleu. Et bien figurez vous qu'une fois qu'on sait ça, on arrive plus à voir l'ancienne flèche bizarre qui nous intriguait étant petit, celà demande une certaine concentration à chaque produit que l'on croise, à la longue c'est assez épuisant.
Du coup je me suis fait livrer.

6 mars 2008

JFDM : Claire Baudéan (France Info)

Voici le lien pour écouter la chronique diffusée cette semaine sur France info.

Encore un déménagement pour Lilian !

...Mais sur le web, cette fois.
Lilian claque enfin la porte de l'usine à gaz Windows Live et vous invite à découvrir la nouvelle adresse de son blog ici, hebergé maintenant par over-blog.
Voilà quelqu'un qui prend soin de ses lecteurs puisqu'il a pris le temps de transférer une grosse partie du contenu.
Le lien sur cette page est mis à jour.

4 mars 2008

Autopromo

Merci à Bertrand pour cette merveilleuse photo prise dans le métro.
Comme quoi on peut avoir un double menton et avoir son nom sur des affiches.

3 mars 2008

Mini michelin special italiens.

Vous me connaissez fin gourmet et me faites à raison confiance dans le domaine de la cuisine raffinée et légère. Mes connaissances en la matière font référence et c'est pourquoi je me permet de vous communiquer 3 adresses de restos italiens que j'ai particulièrement apprecié sur Paris, et dont je peux vous parler maintenant de retour à Lyon pour accompagner ma phase pré-depressive et donc bientôt boulimique.

Rendez vous sympathique entre amis derrière Beaubourg :
La Strada, 6-10 rue Geofroy L'angevin, M° Rambuteau.
Les différentes personnes avec qui j'ai pu y passer un agréable moment ont toutes apprecié le charme du patron qui vous décrit ses plats avec un accent italien irresistible. L'endroit est petit, sans prétention, décoré d'affiches de films de Fellini, et la carte, différente chaque soir, reste d'un rapport qualité/prix complètement satisfaisant.

Repas improvisé à Saint Germain :
Pizza Cesar, 76 rue Mazarine, 6e.
Dans un restaurant tout en longueur à l'ambiance sonore mais chaleureuse, le patron hurle en italien (pléonasme) que notre tour arrive. Les pizzas sont excellentes, et les tiramisu impressionants. Le service est très sympa, ce que laisse dévoiler la chemise entrouverte du serveur aussi.

Repas prestige pour marquer l'évenement :
Le Montegrosso, 6 rue Echelle, 1er.
Un vrai restaurant avec de vrais vins et surtout le meilleur pavé rossini de ma vie à ce jour, même les tomates mozarella sont surprenantes !
Service chic mais détendu, un vrai restaurant en fait...

Michel et Pierre sur France Cul.

Lundi dernier, pendant que nous mangions un somptueux pavé de boeuf rossini dans un somptueux resto italien, Michel et Pierre causaient en direct sur France Culture.

Voici le lien vers le site de Radio France proposant l'émission en écoute et podcast.