Chien de Dea Loher, suivi d'une adaptation de l'Atelier d'Alberto Giacometti de Jean Genet.
Dea Loher connaît bien l’œuvre de Jean Genet. Elle écrit Chien après avoir lu attentivement son Atelier d’Alberto Giacometti, et, fascinée par le lien d’amitié qui unissait «le sculpteur pour aveugles» et « l’écrivain voleur », elle laisse planer l’ombre de Genet sur son «petit hommage à Giacometti». Nous avons choisi de réunir dans un diptyque ce texte de l’auteure allemande et celui de l’écrivain français qui fut si sensible à la présence physique des œuvres du sculpteur(Homme Qui Marche et Femme Debout).
À l’endroit où le vernis de la norme sociale s’écaille, laissant apparaître une marginalité fascinante, les écritures de Jean Genet et de Dea Loher se répondent et se rejoignent. Vieille Putain et Voleur Boiteux : ces personnages sans nom, proches du théâtre expressionniste, nous font peu à peu glisser dans l’univers des sculptures de Giacometti et de la langue de Genet, jusqu’à ce que ceux-ci prennent vie, en chair et en os, sur le théâtre.
Figures anorexiques. Jeux des rôles et jeux d’échos. Résonances d’un texte à l’autre. Solitude autour des personnages et vide autour des statues.
http://www.lepointdujour.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire