Après la déception de samedi soir, revenir jouer dimanche tenait du défi, voire de la vengeance.
Seulement on savait bien qu'on avait pas l'avantage.
Arrivé vers 17h30, je n'ai pas pu débaché jusqu'à 21h, vu que la pluie était prévue. Elle a fini par arriver.
Réunion de crise des grands chefs : Michel, Martial, Dominique, André... tous se tournent vers moi et Dominique sort une réplique digne d'un épisode de 24 :
- Bon, Julien, il va repleuvoir dans 30 minutes, et ce pendant une dizaine de minutes. Si à 21h10 il ne pleut plus, combien de temps il te faut pour pouvoir démarrer ?
- ...euh disons 20 grosses minutes si je n'ai pas de pannes
- OK on fait rentrer on prévient les gens sur le site et dès qu'on peut on ouvre l'odéon et on essaye de commencer à 21h45.
Bon évidement vous vous doutez bien que la pluie a commençé plus tard que prévu, qu'elle a duré un peu mais vu que j'ai une super équipe on a fait très vite. Un soupçon de chance et hop, pas trop de pannes à part le changeur de couleurs qui tournait au ralenti et se bloquait en plein milieu, à cheval sur 2 couleurs évidement.
Talkie :
- Julien t'es pret ?
- non
- OK on fait rentrer
- Bon.
Ensuite discours de Dominique sur le plateau et là tenez vous bien :
- Bonjour, merci de votre patience, encore quelques minutes car nous réparons le gros projecteur là haut.
Et là tout le monde regarde le gros projecteur, avec le changeur qui marche très bien depuis quelques secondes, puis se retourne vers la baraque à frite qui me sert de régie. En gros, pour les 500 personnes présentes, Julien est le principal responsable du sois disant retard. Faux ! d'autant plus qu'il a dit ça aux alentours de 21h37, donc théoriquement je pouvais encore en avoir des pannes.
La vérité la voilà. Quand des directeurs, de théâtre ou de festival, prennent la décision de "stocker" un public entier dans le site mais sans les faire rentrer dans la salle, ils ne veulent pas qu'on les accuse de vouloir les laisser volontairement consommer au bar.
-Euh Julien quand les gens rentrent hésitent pas à faire le mec qui gère des pannes, à dire des chiffres fort dans le talkie pour bien que les gens comprennent que c'était la merde. Laisse 2 ou 3 baches pour les enlever à vue.
Donc je profite de ma tribune pour donner ma version des faits : dimanche, à 21h37 soit 8 minutes avant la dead-line, l'équipe lumière était prête.
Et finalement on a joué, sans la pluie, et tout le monde était content.
5 commentaires:
et oui, on aime blâmer la technique!!
tous ces nantis, ces môôôssieurs, t'as raison, c'est dégueulasse.
Oui, en effet, mais les gens comprennent pas que ça peut éventuellement un peu vexer surout quand c'est pas vrai... C'est comme si on disait par exemple : "attendez, Marief a pas fini de mettre ses chaussettes c'est pour ça qu'on vous fait poireauter" : je pense que ça l'agacerait
Eh oui, que veux-tu : on est vendu aux administartifs et aux commerciaux, qui par essence sont incapables d'assumer une responsabilité. C'est pareil dans beaucoup de métiers. Le fait que cela ne leur vienne pas à l'idée que ça peut vexer est très significatif d'un état d'esprit...
Enfin, tu es quand même celui qui a triomphé des orages et des éléments déchaînés, ce qui ne va pas mal dans une pièce de Shakespeare (orthographe non garantie).
oui bon ben ceci dit moi j'racontais ca comme ca, j'i rien contre andré et dominique mais c'est vrai que ça m'a saoulé...
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