Le message reçu dans l'oreillette du talkie environ 3 minutes après le début de la deuxième partie était sans équivoque : d'après les dernières infos météo, on ne tiendrait pas l'heure.
Ca allait peter , sans doute avant la fin du spectacle. Les éclairs, le tonnerre, comme dans l'histoire.
Puis la pluie annonçée arriva. Au bout de quelques minutes de grosses goutes, on est obligé de commencer à s'adapter. Une fois Lysimaque descendu rejoindre le plateau, on a pas le choix :
"Lyse, coupe la poursuite, on la range dans le fly".
Blandine, quand à elle, était prête depuis un moment, baudrier et sacs poubelles adaptés aux projecteurs, dans l'ordre des sensibilités de ceux-ci à la pluie. Mon écran et mon jeu d'orgue sont très près de moi, avec un sac poubelle au cas ou...
Je ferme discretement le volet du HMI car je sais que je vais bientôt devoir le couper.
La pluie s'impose, les comédiens se battent mais on sait bien qu'il est trop tard.
Dominique Delorme, directeur des NDF, que l'on voyait à jardin depuis quelques minutes, hésitant et ne trouvant pas le moment pour monter sur le plateau pour interrompre les comédiens qui, de leurs cotés, commencaient à n'attendre que ça, a fini par y aller.
Depuis de longues secondes déjà j'avais le doigt sur le master de la lumière salle en cas de mouvement conséquent de public.
Tonnerre d'applaudissement, et saluts sous la pluie réclamé par le public.
Tout le monde a fait ce qu'il a pu et ce qu'il devait, de façon calme et professionelle.
Déception, rage, d'autant plus que la représentation était très bonne et qu'on ne peut blamer personne, si ce n'est ce spectacle qu'on a aimé preparer et qu'on aime montrer.
C'est la règle du jeu.
Demain, règles un peu différentes : il pleut toute la journée et toute la soirée.
Au moins, tout est déjà bâché.
1 commentaire:
Je suis de tout coeur avec vou, et bon couraaaaage!!!!
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