Filip s’est levé à 6h pour aller travailler, pas moi !
Lever à 11h, glandouille et rejoingnage de Lilian à son boulot, Filip ne rentrant pas à midi, comme ça j’ai pu voir NoGood et manger une crèpe en parlant de la vie, pour changer.
L’après midi, quartier libre, Filip ne rentrant que vers 21h, j’ai erré le long des boulevards, dans les rues, yeux en l’air et casque sur la tête. Ca paraît con mais c’est très agréable de se ballader.
Puis, en fin d’après-midi, j’ai basculé dans la 4e dimension.
Vous n’êtes pas sans savoir que la Mairie de Paris propose en ce moment l’exposition Dalida, une vie. Je me suis donc mêlé à la courte file d’attente composée exclusivement de gays et de vieux pour découvrir ce que pouvait nous réserver cette expo à priori sans grands intérêt, mais bon, j’allais quand même pas voir l’expo sur Beckett à Beaubourg…
Et bien figurez vous qu’en effet, cette expo sur Dalida, c’est pas folichon.
C’est surtout très bizarre. La première partie consiste en une succession de vitrines regroupant, sans ligne chronologique évidente mais par grands thèmes plus ou moins flous, des photos, des objets et autres effets personnels de la star disposés à la manière d’un serial-killer fetichiste. Cartes d’identités, livres de psychanalyse ouverts aux pages annotées par la star, télégrammes d’amis vedette, petits mots de personnalités politiques, vieux contrats de l’Olympia, lettres de fan, photos perso, trousseau de clés. On s’attend presque à voir des cotons-tige usagés ou sa fameuse assiette de coquillettes …
On en apprend guère plus sur le parcours de la star de ce que l’on sait déjà, et les textes explicatifs sont plus des énumérations de records connus et d’anecdotes. On se sent un peu voyeur en regardant son vieux passeport ou les petits mots d’Alain Delon.
Une partie de l’expo est réservée à la Dalida-actrice, avec photos de tournages, affiches, extraits vidéo et costumes.
La partie la plus surréaliste consiste en 4 cabine capitonnées de tissus doré avec des plasmas diffusant en boucle des karaokés et des micros avec lesquels les visiteurs peuvent montrer leurs talents, ce que je n’ai pas fait car tout seul à jeun on a pas envie de faire du karaoke.
La partie la plus intéressante de l’expo, la plus impressionante surtout, en fait celle qui vaut le coup d’aller y faire un tour (c’est gratuit), c’est les robes de scène. J’ai beaucoup pensé à mes amies-collègues costumières. Des créations magnifiques (et dieu sait que même si je suis pd les fringues c’est pas mon trip). C’est même assez émouvant de les voir en sachant qu’elles les a porté à telle ou telle occasion, comme la fameuse robe en velours rouge qu’elle avait au début de sa carrière et qu’elle a remis, sans retouches nécessaires comme le dit la légende, pour son Olympia de 81.
Bon voilà, rien de transcendant non plus mais je peux tout à fait imaginer le bonheur que cela peut procurer aux fans, je sais que si une telle expo existait sur Michael avec les costumes de scènes et autres objets relatifs à sa carrière, je serais complètement hystérique et dans un état second.
Voilà, ressorti de la quatrième dimension, je me pose au Café Beaubourg en me disant qu’il me semblait détester cet endroit pour je ne sais quelle raison. Je lis mon journal et Lilian me rejoint en sortant de son boulot. Je paye mon Perrier-tranche 5€50 et je me rappelle donc pourquoi je n’aime pas le Café Beaubourg.
Arrivés à l’Etoile manquante, on fait les choses comme y faut en se commandant un pichet de rosé et une assiette de charcutaille quand Filip appelle pour dire qu’il est crevé, qu’il veut pas specialement aller boire un coup en ville, qu’il arrive chez lui dans 20 minutes et que c’est moi qui ai les clés. En effet, je m’étais engagé à être là.
Nous avalons donc, un peu comme dans un concours de bouffe, nos cochonailles et le pichet et sautons dans un taxi. Soirée paisible, mangeage de pizzas puis visionnage d’un des DVD du coffret French & Saunders que j’ai offert à Filip pour son anniversaire en retard, provoquant premièrement l’hystérie de celui-ci mais surtout une veillée tardive et déraisonnable en ce début de semaine pour un Filip qui manque de sommeil.
Et en cadeau pour vous, la parodie d'Abba par French & Saunders !
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