Après un long périple international dans d’inattendues contrées de l’est de l’Europe, je viens, non sans retard, vous faire rêver avec mes récits de tournée.
Les représentations de l’orchestre symphonique en France (Chavanoz puis Cathédrale St Jean de Lyon) s’étant bien déroulées, Giany mon assistant-stagiaire et moi même avons pris la route pour Bayreuth Dimanche. Le programme des concerts était le suivant : lundi à Franzensbad en République tchèque, Mardi à Bayreuth et mercredi à Tübingen. Jeudi retour en France.
Dimanche – trajet Lyon Bayreuth
880 km en trafic, avec le soin important de ne pas prendre l’autoroute à l’envers (il me semblait bien avoir croisé le bus des musiciens dans l’autre sens…). Rien de spécial à signaler sinon la particularité des autoroutes allemandes : pas de limitation de vitesse, la file de droite roule à 140, celle de gauche à 180 minimum. Vu qu’en plus il n’y a que des Mercedes, des wolkswagen et des Audi break, ça traîne pas. Détail important : ce n’est pas dangereux car les gens conduisent bien et ne font pas les kakou. Conclusion : Une autoroute allemande à 160 est beaucoup moins stressante qu’une autoroute française à 120.
Arrivés à Bayreuth, nous avons filé au Miam Miam Glou Glou, le bar resto français de Bayreuth (appelé également l’ambassade d’Annecy en Allemagne, les proprios étant originaires d’Annecy vous l’aurez compris) Le Miam Miam Glou Glou, je le connais bien puisqu’on y buvait régulièrement avec Bertrand en 2002. Le soir, fête au Zentrum, une sorte de MJC que je connais bien puisque lors de mon stage en 2002 on y piccolait tous les soirs avec Bertrand.
Lundi – Frantizkovy Lazne (CZ)
Incroyable la bourde de Giany mon assistant-esclave qui en conduisant passe tout droit à la frontière sans s’arrêter devant la police tchèque.
Incroyable, cette ville fantôme thermale, une sorte de Disneyland pour vieux malades. Si l’équipe des Chiffres et des Lettres ouvraient un parc d’attraction, ca ressemblerait à cette ville aux bâtiments identiques et parfaitement entretenus, aux rues arpentées par de vieux convalescents dans une atmosphère qui n’est pas sans rappeler Le Village du Prisonnier.
Incroyable également l’élégante directrice du théâtre, vieille et malade, qui lutte contre ses handicaps pour accueillir elle-même les artistes qu’elle invite : ouverture de l’accès décor, visite des dessous, accueil au bureau au 3e étage… Tout cela avec une béquille. Elle assure également elle-même de sa voix tremblante et essoufflée les appels loge.
Incroyable aussi le dialogue en langue des signes entre moi-même et le technicien local qui ne parle que tchèque…
Incroyable surtout la représentation du soir : le meilleur concert de la série, devant environ 20 spectateurs âgés aux cheveux blanc-violets (pour ceux qui en avaient).
Incroyable malheureusement le repas d’après la représentation : des espèces de quenelles aux ingrédients mystérieux nageant dans une improbable sauce.
Incroyable finalement le trajet du retour, Giany mon assistant-sous-fifre et moi avons frôlé la mort plusieurs fois en suivant le directeur du Zentrum qui conduisait comme une patate le camion de location.
Incroyable accessoirement l’humour du douanier allemand qui parle français et qui se demande si on a pas de la drogue dans les contrebasses vu qu’on est que 2 pour 4 instruments…
Mardi – Bayreuth
Plutot tranquille, le concert avait lieu à la Stadt Kirshe de Bayreuth, une église habituée à recevoir des concerts et plus ou moins équipée pour cela.
Seul bémol, le manque de chauffage aura raison de l’accord des instruments et des doigts des musiciens : le concert sera un peu moins bon mais que voulez vous, le calendrier n’était pas pour garantir la qualité des concerts !
Pendant les raccords, on file au Müller (genre Carrouf) pour trouver un DVD de Rex Gildo afin de faire plaisir à Simon. Humiliation suprême, vu la tronche du vendeur qui a éclaté de rire avant de raconter des trucs à ses collègues en me montrant du doigt, apparemment c’est comme demander un DVD de Jean Amadou à la Fnac. En plus y’en avait plus. On a quand même ramené des caisses de Zwickle, une des bières préférées de Jean Hubert resté en France.
Après le spectacle, rendez-vous à l’Oskar, le bar de Bayreuth que je connais bien également pour y avoir pris des cuites avec Bertrand en 2002… Giany mon assistant-nightclubber me parle avec passion de la boite « Le Galaxy » vers Le Péage de Roussillon, il paraît que ça déchire. Note : Cosmopolitan se dit cosmopolitan en allemand. Whisky –coca se dit Whisky cola.
Anecdote du jour : dur de négocier le PV de stationnement avec la police locale lorsque Giany mon assistant-sbire est plié de rire en se moquant de mon allemand tout en prenant des photos (note pour plus tard : ne jamais prendre en photo des flics allemands)
Mercredi – Tübingen
Tübingen est l’antithèse de Frantizkovy Lazne : il n’y a que des jeunes. Les quelques vieux qui subsistent dans cette ville étudiante ont constitué le public du concert du soir. Laborieux techniquement (problèmes de backline, lumière insuffisante, accès compliqué…), ce concert ne permettra pas de finir la tournée sur un concert entièrement satisfaisant mais quel plaisir de partager des moments sympas avec l’orchestre après cette dernière représentation : ce ne sera finalement qu’au bout de quelques jours que cela aura été possible. C’est sur les bords du fleuve dans le centre de Tübingen que se finira la soirée dans un beuf spontané, après un passage éclair dans une boîte branchouille qui a fermé trop tôt à mon goût.
Jeudi – trajet Tübingen Lyon
Dans le même tee shirt que la veille puisqu’un problème de logistique à fait que Giany mon assistant-subordonné et moi avons pris notre chambre d’hotel très tard dans la nuit et ce sans nos bagages. Giany mon assistant-alcoolique a découvert le concept du mini-bar, c’est toujours agréable d’avoir la sensation d’apprendre des trucs aux stagiaires !
Sur le retour, contrôle de police allemand : perte de temps estimée à 20 minutes bien que Giany mon assistant-comique n’ai pas pris de photos en rigolant.
Bilan de l’opération : c’était surtout l’occasion de remettre les pieds sur les lieux de mon stage de 3° année, ou je m’étais tant amusé. Le rythme était plus soutenu et la période plus courte, mais on a quand même bien rigolé.
Ce compte rendu est donc dédicacé à Bertrand qui est en ce moment au Laos, autant vous dire que lui aussi il en aura des choses à raconter…
Voici quelques photos du périple, en sachant que Nil a mitraillé durant les 2 premiers jours, ce qui explique la pénurie d’image des 2 suivants, il n’y avait plus de batterie. C’était pas faute de l’avoir prévenu mais que voulez vous, bien qu’adorable, Nil est quand même bien têtue !
3 commentaires:
Merci de nous faire rêver avec tes voyages, tes rencontres, tes experiences, c'est toujours un grand enrichissement socio-culturo-ethnologique.salut l'artiste!
j'aurai préféré "Chapeau l'artiste !" en hommage aux redacteurs de TV Mag qui nous on fait rêver toute notre enfance...
petit rectificatif du fond de l`asie: nous avons aussi travaille en 2002.
bertrand
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